Vous venez de réaliser une bague en cire, et vous la trouvez tellement bien réussie que vous trouvez dommage de ne pas en réaliser plusieurs. Seulement voila, vous avez passé beaucoup de temps à la réaliser et vous n’êtes même pas sur d’y arriver aussi bien une nouvelle fois. Qu’à cela ne tienne, vous décidez de mouler la bague pour conserver ce chef d’œuvre et faire une petite série afin d’en faire profiter plusieurs clients.
Une problématique de « taille » lors de la fabrication des bagues.
Mouler une bague, il n’y a rien de plus simple, mais comment faire pour avoir toutes les tailles ? Car oui, à la différence des pendentifs ou des boucles d’oreilles, les bagues ont une taille de doigt, et si le client ne trouve pas le modèle dans sa taille, il passe son tour !
Les problèmes sont posés ci-dessous :
- Quelles tailles faire pour toucher un maximum de client ?
- Faut-il réaliser un moule par taille de bague ?
- Si oui, faut-il faire un prototype par taille qui permettra le moulage ?
- Faut-il faire un seul moule et modifier la taille des bagues sur le métal ?
Les tailles les plus courantes de bagues.
Les tailles les plus courantes de bagues pour femmes, sont entre le 48 et le 58, et la plupart du temps nous réalisons une taille sur deux. Ce qui nous donne le 48, le 50, le 52, le 54, le 56 et le 58 (C’est valeurs correspondent au diamètre intérieure en mm).
Pour les hommes, du 56 au 68 de deux en deux devrait couvrir à la plupart des cas. Ce n’est pas une estimation parfaite mais cela donne une base de départ. Si les bagues sont très fines, vous pouvez privilégier les tailles plus petites, par exemple du 46 au 56 pour les dames. Et si vous ne faites que des bagues imposante, vous privilégier les tailles plus grandes.
Réalisation du prototype en cire à sculpter ou en 3D ?
Les bagues réalisées en 3D puis imprimées.
C’est un des avantages du dessin 3D, un fichier correctement réalisé sera facilement modifiable pour obtenir les tailles de doigt désirées. Mais il faut aussi tenir compte des quantités des séries, des frais d’impression et de retouche des fontes pour savoir si c’est plus avantageux financièrement par rapport aux autres solutions ci-dessous.
Les bagues réalisées en cire à sculpter.
Sculpter une bague manuellement est un travail chronophage, alors réaliser 5 tailles de bagues du même modèle peut vite devenir fastidieux.
1ère méthode, sculpter plusieurs cires.
- Sculpter autant de cire que de taille souhaités.
- Couler les cires à sculpter en métal.
- Faire la reprise de fonte, les finitions.
- Faire les Moules correspondants.
Inconvénients :
- Sculpter plusieurs fois la même pièce est chronophage.
- Risque de ne pas avoir exactement la même bague si les sculpture ne sont pas parfaitement identiques.
- Autant de moule à réaliser que de taille de bague.
Avec cette méthode, nous appelons les cires fondues en laiton qui ont permis de faire les moules « des masters » (ou prototypes).
Réalisation d’un seule moule pour toutes les tailles.
2ème méthode qui vous permettra de minimiser l’investissement, ne faire qu’un moule et mettre à taille les fontes.
- Faire fondre votre cire, par exemple en laiton.
- Faire la reprise de fonte, les finitions.
- Prendre en moule la bague fondue pour faire la série.
- Modifier la taille de bagues métal sortie du moule.
Inconvénients :
- Mettre les bagues à la taille sur métal est chronophage. Mais cela permet de facilement s’adapter au doigt du client.
- Il est préférable de faire le moule d’une grande taille car il est plus facile de réduire la taille sur le métal.
Avec cette méthode, votre facture de fonderie sera réduite car il n’y aura qu’un moule à réalisé, mais vous devrais passer du temps à la cheville pour mettre à la taille toutes les bagues. Cette solutions sera à privilégier pour les très petites séries.
Réalisation d’un moule par taille.
3ème méthode qui vous permettra de gagner en efficacité, faire un moule pour multiplier les masters.
- Faire fondre votre cire, par exemple en laiton.
- Faire la reprise de fonte, les finitions.
- Prendre en moule la bague fondue.
- Modifier la taille de bagues métal sortie du moule pour en faire de nouveau master.
- Faire un moule de chaque taille.
Inconvénients :
- Il faut prévoir deux réductions du au retrait des moulages.
- Il faut réaliser un moule qui ne servira pas pour la série (sauf si le retrait vous importe peu).
Avec cette méthode, nous appelons la première cire fondue « le maitre modèle », et les enfants de ce maitre modèle sont les « multi-maquettes ». Le premier moule (celui du maitre modèle) ne servira qu’a faire des masters dans des tailles différentes, et non à faire des pièces de série. Ainsi, toutes les bagues de série auront subi le même nombre de moulage et donc le même retrait. Si vous devez ajouter une taille au catalogue par la suite, il sera facile de refaire un master à la bonne taille. C’est la solution la plus pérenne pour les grande séries de bagues.
Mise à taille sur cire.
En reprenant la 2ème méthode, il est possible de faire une mise à taille sur la cire avant de les couler en métal. Cela permet d’être plus rapide car il est plus facile de souder la cire que le métal, mais demande plus de reprise de fonderie. Cela peut être une bonne solution pour tester le marcher et voir les tailles qui se vendent le plus, mais aussi si la soudure n’est pas votre spécialité. Il sera par la suite possible de lancer la fabrication d’un master pour une autre taille à partir d’une fonte, puis de réaliser son moule.
Inconvénients :
- Coût de reprise des fontes augmenté.
- Si par la suite, un moule est réalisé avec une fonte pour avoir une taille différente, Les bagues auront un retrait supplémentaire sur cette taille.
- Certains corps de bagues sont trop difficile à mettre à la taille sur cire, et génère trop de déformation.
- Il est plus facile de réduire la taille que de l’augmenter.
Il est aussi possible de mettre à la taille le master original pour faire le moule d’une taille différente, mais cette opération sera difficile si elle doit être réalisée plusieurs fois, car la maquette risque de ne pas tenir le choc.
Un mix des deux.
Les questions à se poser avant de lancer la fabrication.
- Un moulage génère un retrait de 1 ou 2%, est ce qu’un moulage supplémentaire va dénaturer ma pièce ?
- Quelles sont les quantités prévisionnelles (pour voir à partir de combien de pièce le moule est plus rentable) ?
- Quelles tailles vous allez proposer ? Toutes les tailles (48,49,50,51, etc…), ou une sur deux (48,50,52, etc…) ?
- Avez vous pensé aux bagues ouvertes qui peuvent se régler ?
Réalisation d'un moule pour bague.
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